Nouvelles Nouvelles de l’industrie
Plus de 450 jeunes découvrent les métiers de la forêt

Assis derrière le volant d’un simulateur de camion, Jeffrey Conway tente sa chance comme camionneur d’un jour. « C’est vraiment bien fait, mais je ne pense pas devenir camionneur, lance l’étudiant de cinquième secondaire. J’ai participé à la journée VVF parce que j’aime tout ce qui a rapport à la forêt. Je vais étudier en Protection et exploitation des territoires fauniques à La Baie, l’an prochain. »

Pénéloppe Poitras, une étudiante de troisième secondaire à la Polyvalente de Normandin, apprécie aussi beaucoup sa journée. « Je trouve ça vraiment génial, surtout les machines qui récoltent le bois, dit-elle. Je ne pense pas travailler dans le domaine, mais j’ai appris plein de choses aujourd’hui. »

Son comparse d’école, Vital Langlois, a pour sa part été séduit par la présentation de la technique de transformation des produits forestiers offerte par le Cégep de Saint-Félicien. « Je pensais aller étudier en programmation, mais j’ai changé d’idée. Je trouve ça vraiment génial et intéressant la transformation du bois. »

Au cours de la journée, les élèves du deuxième cycle du secondaire ont pu découvrir 23 programmes de formation en lien avec les différents métiers de la forêt au Centre de transfert technologique du Centre de formation professionnelle du Pays-des-Bleuets, à Dolbeau-Mistassini.

Faisaient partie des programmes à découvrir : aménagement de la forêt, pompier forestier, transformation du bois, abattage et façonnage des bois, chimie du bois, recherche universitaire, camionnage, génie forestier, mécanique et arboriculture.

Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, l’Association forestière tenait plus que jamais à faire connaître les différents métiers du secteur forestier, souligne sa directrice générale, Diane Bouchard. « On veut faire découvrir les carrières d’avenir dans le domaine forestier en misant sur des rencontres humaines, où des passionnés viennent présenter leur métier, soutient-elle. Il y a plein de beaux emplois et de perspectives d’innovation dans le domaine. »

La journée VVF est aussi un prétexte pour attirer des étudiants français dans les programmes québécois, car une vingtaine de jeunes du Lycée forestier du Haut-Languedoc font une visite annuelle dans la région depuis quelques années, sauf pendant la pandémie. « Deux jeunes ont déjà choisi de venir étudier ici et on espère en attirer d’autres », note Diane Bouchard.

Selon Jean-François Kordek, un professeur français qui accompagne les étudiants, au moins cinq jeunes sont très intéressés à poursuivre leurs études au Québec. « En France, on a peut-être 10 emplois pour 1000 diplômés, alors qu’ici, c’est le contraire, lance-t-il. C’est un milieu francophone et il y a tout ici pour séduire les étudiants. »

Mathieu Mercier, un des étudiants français, fait partie des jeunes intéressés à venir étudier au Québec en foresterie. « Je suis intéressé à devenir un forestier bûcheron », confie-t-il, ajoutant avoir de l’intérêt pour le mode de vie québécois.